Au vu des faibles écoulements en eau dans le fleuve, de l'absence de pluies significatives et de la diminution progressive du niveau des nappes d'eau souterraines, le Préfet vient de renforcer les mesures de restrictions sur l'ensemble du bassin versant. Ainsi, depuis sa source, dans le Gard, jusqu'à son exutoire à Agde, le Fleuve Hérault est placé en alerte renforcée:
- interdiction d'arrosage des pelouses, stades et espaces verts,
- interdiction de lavage des voitures, de remplissage des piscines et plans d'eau...
- obligation de respecter des horaires pour les arrosages de potagers et les irrigations agricoles.
- etc (voir arrêté disponible sur le site de la préfecture et affiché en mairies).
Dans le cadre de son organisation collective, et de son plan de gestion de crise validé par la Police de l'Eau, l'ASA du canal de Gignac dispose de mesures spécifiques pour limiter l'impact de ses prélèvements sur la ressource et participer au plan de gestion de la ressource en eau départementale.
Ainsi, l'ASA est autorisée à maintenir ses prélèvements et les usages associés, à condition de maintenir en permanence un débit réservé, fixé par la Police de l'Eau et voué à protéger les milieux aquatiques. Ce débit est mesuré au point de prélèvement de l'ASA, dans les gorges de l'Hérault.
Actuellement, et malgré l'étiage de l'Hérault, l'ASA parvient à concilier le fonctionnement de ses ouvrages et le bon maintien du débit réservé. Cette réussite repose sur le travail des agents de terrain, qui ont renforcé leurs contrôles et leur surveillance, et sur les adhérents, qui ont adopté un comportement rationnel et économe. Depuis le début du mois de juillet, les comportements contraires ont été systématiquement punis et plusieurs PV pour gaspillage de l'eau et prélèvement illégal ont été dressés par les agents assermentés de l'ASA. Il est notamment interdit d'inonder des chemins lors de l'utilisation de l'eau, il est interdit de transporter de l'eau depuis une parcelle souscrite au périmètre vers une parcelle extérieure (utilisation de citernes), il est interdit d'irriguer une parcelle non souscrite, il est interdit de manipuler les ouvrages de régulation de l'ASA...
En revanche, contrairement aux mesures départementales, les irrigations sont préconisées pour s'étaler au maximum sur les jours de la semaine. Ainsi les usagers agricoles sont encouragés à ne pas privilégier uniquement des irrigations de nuit, afin de permettre un fonctionnement des ouvrages, régulier et sans a-coups.
Pour ce qui concerne les usages "urbains" pour les jardins potagers, jardins d'agrément et espaces verts publics, carriers, ... l'ASA insiste sur la nécessité d'user de l'eau avec parcimonie, en adéquation avec les contraintes climatiques actuelles.
Pour toute question ou difficulté, les agents de l'ASA sont susceptibles de vous renseigner sur le bon comportement à adopter.
Il est nécessaire de conserver la discipline instaurée depuis plusieurs semaines, pour que, collectivement, l'ASA continue à satisfaire le besoin de ses adhérents.
Si toutefois, la situation devait se dégrader, et que l'ASA ne soit plus en mesure de maintenir le débit réservé, alors des mesures de restrictions seront appliquées par le Conseil Syndical, consistant en des alternances de services entre usagers du périmètre.
Les adhérents seront alors avisés de la situation, par cette newsletter, par mail et par voie de presse.