Lorsque l'on parle de besoin en eau des plantes, on se réfère à une grandeur physique qui est mesurable par les stations météorologiques de Météo France: l'évapotranspiration potentielle (ETP).
L'évapotranspiration potentielle correspond à la quantité d'eau qui passe, chaque jour, de l'état liquide à l'état "vapeur d'eau", par l'effet combiné de l'évaporation d'eau du sol et de la transpiration d'eau par les plantes.
Au plus fort des besoins en eau des plantes, cette ETP peut atteindre jusqu'à 10 mm (soit 10 litres d'eau par m² de sol).
Illustration: site www.aquaportail.com
Sur le périmètre de l'ASA, une station météo, implantée sur la commune de St Jean de Fos, donne, chaque jour, la valeur de l'ETP sur la vallée de l'Hérault.
En 2019, on observe que l'ETP a atteint son pic estival pendant la période du 28 juin au 15 aout, avec une valeur moyenne de 5,83 mm par jour (et des pointes à près de 8 mm par jour).
Depuis le 15 aout, en revanche, la valeur moyenne de l'ETP s’établit à peine à 4 mm par jour, et décroit progressivement, sous l'effet du raccourcissement des jours et de la baisse des températures.
Combinée à la récolte de la majorité des fruits et légumes estivaux, cette baisse de l'ETP doit nous encourager à ajuster, à la baisse, les quantités d'eau d'arrosage apportées aux cultures.
L'absence de pluies, sur notre région, créé des niveaux d'eau, exceptionnellement bas sur le fleuve Hérault. Si nous voulons assurer le service des arrosages jusqu'à la fin de la saison d'irrigation, l'effort de tous est nécessaire, pour adapter les volumes prélevés sur le fleuve, et pour ne pas risquer de mettre en place des mesures de restriction d'usages.
Alors, à vos programmateurs !