Le 12 mai 2023, le Préfet de l'Hérault a informé les membres du comité de gestion de la ressource en eau (ou comité sécheresse) du département de l’Hérault de sa décision de renforcer les restrictions sur les usages de l'eau dans le Département.
Selon les éléments identifiés par le Préfet, le déficit hydrologique et hydrogéologique des cours d'eau, ainsi que l'absence de prévisions de précipitations, est de nature à aggraver la situation, déjà préoccupante des cours d'eau. En effet, les niveaux constatés actuellement sont équivalents à une situation habituellement observée fin juin.
Dans ce contexte, le préfet de l’Hérault a notamment placé en alerte renforcée les bassins versants de l’Hérault (Hérault amont, Lergue et Hérault aval).
Les mesures associées au niveau d'alerte renforcée sont les suivantes:
- le remplissage des piscines privées est interdit
- le lavage des véhicules publics ou privés en dehors des stations professionnelles est interdit
- les bornes et fontaines en circuit ouvert doivent être fermées
- les manœuvres d'ouvrages situés sur les cours d'eau et susceptibles d'influencer le débit ou le niveau sont interdites
- l'arrosage des pelouses, des espaces verts publics et privés est interdit quelle que soit l'heure
- l'arrosage des terrains de sports et d'entrainement est interdit quelle que soit l'heure sauf ceux faisant l'objet d'une autorisation exceptionnelle par la
Police de l'Eau
- le fonctionnement des douches de plage est interdit
- le prélèvement d'eau visant à remplir ou maintenir le niveau des étangs et plans d'eau de loisir à usage personnel est interdit
- la vidange des plans d'eau de toute nature dans les cours d'eau est interdite
- l'arrosage des jardins potagers est interdit entre 8h et 20h
- l'arrosage des golfs est réduit aux "greens" et départs" et est interdit entre 8h et 20h
- l'arrosage des cultures est interdit entre 11h et 20 h sauf les cultures irriguées par micro-aspersion ou goutte-à-goutte, les cultures spécialisées très dépendantes en eau et fragiles (maraichage, semences sous contrat, abreuvement des animaux) et sauf les périmètres d'ASA pourvues d'un plan de gestion concerté validé par la Police de l'eau et/ou dont la ressource ne fait pas l'objet d'une restriction
- les activités industrielles doivent limiter leur consommation d'eau et remplir hebdomadairement un registre des prélèvements
- les ICPE soumise à autorisation doivent respecter les dispositifs s'appliquant en cas de sécheresse, contenus dans leurs arrêtés
Comme déjà indiqué lors des communications précédentes, l'ASA du Canal de Gignac dispose de son propre plan de gestion de crise, activé lorsque l'ASA n'est plus en mesure de maintenir le Débit Réservé au droit de sa prise d'eau, dans les gorges de l'Hérault. Actuellement, la situation ne nécessite pas encore de mettre en place de restrictions d'usage au sein du périmètre.
Pour autant, la situation hydraulique du fleuve Hérault est suffisamment inquiétante pour que toutes les actions d'économie et d'usage rationnel de l'eau soient mise en place, dès maintenant, sur le périmètre syndical de l'ASA. Les gardes assermentés de l'ASA ont pour consigne de relever toute infraction au règlement, afin de faire face à tout gaspillage ou mauvaise utilisation de l'eau brute.
Constituent notamment des infractions, au sens du Règlement pour le Service des Arrosages et la Police du Canal :
- le fait de ne pas respecter son tour d'eau ou son temps d'arrosage (pour les personnes soumises au tour d'eau, ayant reçu un bulletin d’arrosage en début de saison)
- le fait de gaspiller l'eau en arrosant les routes et voiries
- le fait d'arroser à la raie lorsque la desserte en eau est assurée sous pression au point de livraison
- le fait de prélever illégalement de l'eau dans les réseaux syndicaux, pour en faire usage sur des parcelles non engagées au périmètre syndical
- etc...
Au regard de la situation actuelle, sans l’occurrence de pluies significatives dans les prochaines semaines, il est fort probable que l'ASA soit amenée à prendre des mesures de restrictions d'ici l'été (les restrictions s'organisent habituellement sur le principe de 3j/ semaine d'accès à l'eau et 3j/semaine d'interdiction d'utiliser l'eau). Nous encourageons, dès maintenant, les membres de l'ASA à s'équiper de systèmes de stockage individuels à la parcelle pour limiter les impacts des périodes interruption du service.
Il est important de comprendre qu'en cas de mise en place de mesures d'alternance sur le périmètre syndical, les mesures d'alternance sont accompagnées de manœuvres sur les rigoles, les antennes de distribution, etc... qui concernent plus de 300 km de réseaux.
Dans cette situation, les interventions des agents sont nombreuses et longues, d'autant plus que la manipulation des vannes sur les réseaux sous pression nécessite d'intervenir lentement sur les opérations d'ouverture et/ ou de fermeture (risques de coups de bélier, qui pourraient endommager durablement les réseaux).
En effet, malheureusement, le retour d'expérience montre que les mesures de restrictions ne sont pas respectées si les réseaux de distribution ne sont pas physiquement coupés... Nous observons au contraire de nombreux cadenas cassés, et des ouvrages vandalisés.
Dans ces conditions, il est impossible de proposer des mesures d’alternance à la journée, ce qui satisferait pourtant le plus grand nombre !
Pour toute question relative à l'utilisation de l'eau brute à partir de votre point de livraison, merci de contacter les services de l'ASA: 04.67.57.50.21 ou 06.24.92.17.82 en cas d'urgence.
Pour suivre l'évolution de la situation départementale, cliquez ici (site de la Préfecture).
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Viannais Philippe (mercredi, 17 mai 2023 08:12)
Bien compris vos décisions mais il convient de votre coté d'annuler toutes les extensions du périmètre d'irrigation aux autres communes si chaque année le débit du fleuve est inférieur aux moyennes.
Et d'autre part il conviendra aussi de faire un prorata de la facture à payer en fin de saison si les coupures deviennent récurrentes.
Cordialement
Sylvain LINDEMANN (mercredi, 17 mai 2023 09:10)
Bonjour,
comme souligné dans mon précédent message du 05 mai 2023 sur votre précédente information, nous comprenons les restrictions, MAIS :
- les restrictions en nombre de jours devraient s'effectuer 1 jour sur 2 et non pas par périodes de 3 ou 4 jours d'affilée, ne laissant aucune chance à nos cultures / pelouses / potagers / jardins. Cet aspect est primordial, sinon toute notre végétation va mourir et il ne sera plus du tout utile d'avoir accès à de l'eau d'irrigation ;
- le tarif de l'abonnement doit aussi s'adapter au prorata temporis de l'accès à l'eau, ce qui semble logique et juste. Les efforts doivent être consentis des 2 parties (distributeur et utilisateur) ;
- comme souligné par Viannais Philippe ci-dessus, cessez les extensions de périmètres, qui va dans le sens contraire de la ressource disponible en eau, en baisse régulière. Ces extensions sont pour le coup illogiques, l'aspect recettes financières ne doivent pas prendre le dessus sur les possibilités offertes par notre environnement.
Cordialement,
Sylvain Linbemann
casadamont (mercredi, 17 mai 2023 11:00)
Bonjour
Suite aux commentaires que je viens de lire ,je ne suis absolument pas d'accord pour adapter la facture au prorata temporis .
Je tiens à apporter quelques précisions .le canal est l'œuvre de nos anciens 1890 et qui permet l'irrigation de toute une vallée qui est devenue fertile .
c'est une association loi 1901 qui fonctionne certes avec des subventions mais aussi avec nos cotisations ,si nous réduisons celles -ci le fonctionnement sera difficile et affaiblira les finances .
Dans ces temps compliqués de changement du climat la solidarité collective me semble être d'actualité . C 'est pour cela que je choisi cette option et que je soutiens l'association.
Cordialement
Mme casadamont
david sanchez (mercredi, 17 mai 2023 13:06)
bonjour Mme casadamont, je suis entierement de votre avis!!
cordialement david
Boukrouba (mercredi, 17 mai 2023 19:38)
Je suis d’accord avec Mr pour avoir un prorata ,je ne vois pas pourquoi payer la totalité de la facture si il y a des restrictions d’eau, l’année prochaine on nous dira quoi avec le changement climatique
sanchez david (jeudi, 18 mai 2023 07:45)
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